Le Valdorien Pierre Trépanier est un homme de grand cœur. L’ex-homme d’affaires consacre aujourd’hui sa vie entre les communautés autochtones du Lac-Simon et de Kitcisakik. C’est avec l’aide du sport et de l’activité physique que Pierre vient en aide, depuis quelques années, aux jeunes Algonquins dans leur parcours éducationnel. « Je crois énormément aux valeurs véhiculées par le sport et l’éducation. En effet, je crois qu’elles permettent de nous ouvrir sur le monde » affirme-t-il.

Il y a maintenant un peu plus de huit ans, que Pierre a pris la décision de réorienter sa carrière. Ce dernier a fait le choix de laisser le monde des finances et des affaires pour aider plus d’une centaine de jeunes provenant de milieux défavorisés à bâtir leur confiance et leur estime de soi via une programmation sportive. Son implication vise surtout à rattacher les jeunes à leurs études en les encourageant vers des programmes professionnels, collégiaux et universitaires.

Pierre perçoit le sport comme étant une façon de s’évader. « Plusieurs jeunes ont un quotidien qui n’est pas toujours jojo. En leur offrant des activités sportives comme le football, la balle-molle ou le hockey-bottine, cela leur permet pendant un moment de s’évader… D’oublier les moments plus difficiles et de lâcher leur fou. » confie-t-il. Il est important de préciser que la participation aux activités sportives se mérite. Les jeunes doivent donner des efforts à l’école, se présenter à leurs cours et faire preuve de persévérance pour mériter le droit de participer aux activités. « Lorsque les jeunes ont une bonne attitude à l’école, nous les récompensons. Nous les amenons participer à des tournois de volley-ball à l’extérieur de leur communauté. Nous les avons même amenés cet automne à Syracuse voir un match de football de la NCAA. » nous a expliqué Pierre.

Selon lui, cela prend beaucoup de créativité pour être un bon bénévole. Surtout lorsqu’il s’agit de s’impliquer avec des jeunes, il faut toujours trouver une façon de se renouveler pour les garder intéressés et leur donner le goût de rester actifs. Dans son cas particulier, il lui faut garder une bonne forme physique qui lui permet de continuer à pratiquer des sports avec les jeunes des communautés.

Pour l’homme de cinquante-cinq ans, la plus grande récompense qu’il puisse retirer de son implication est de voir les jeunes qu’il a vu évoluer au fil des années poursuivre leurs études postsecondaires, mais surtout de constater qu’ils ont développé une curiosité et l’envie de continuer d’appendre et de s’ouvrir sur le reste du monde.

M. Trépanier souhaitait également préciser que l’ensemble de ces initiatives ne seraient pas possibles sans le soutien financier de Fun Sport Canada et du programme Bon départ de Canadian Tire. En effet, leurs fonds permettent de distribuer de l’équipement sportif et des collations aux jeunes en plus de voyager à l’extérieur pour leurs compétitions.

 

Texte: Alexandre Legault
Photo: Marie-Claude Robert