L’Amossois, Mathieu Larochelle est engagé auprès de sa communauté depuis son adolescence. C’est au sein du conseil étudiant de la Polyvalente de la Forêt d’Amos que Mathieu a acquis ses premières expériences de bénévole. Amoureux des arts et de la culture, il a quitté l’Abitibi-Témiscamingue pour entamer ses études en cinéma au Cégep de Sainte-Foy avant de compléter son parcours universitaire à l’UQTR en loisir, culture et tourisme.

Ayant obtenu son baccalauréat en 2011, Mathieu est revenu en terre natale pour partager et faire découvrir la MRC de l’Abitibi aux jeunes professionnels via les Séjours Exploratoires. Un programme favorisant la migration, l’établissement et le maintien des jeunes diplômés âgés de 18 à 35 ans en région.

« Lors de notre implication aux Séjours Exploratoires, ma collègue Jenny Corriveau et moi avions constaté qu’il y avait plusieurs activités offertes pour les familles, mais pas beaucoup d’offres pour les jeunes de seize à trente-cinq ans qui n’ont pas d’enfants. » explique-t-il. Pour remédier à la situation, Mathieu et Jenny ont mis sur pied le Collectif des Fées en Feu, en novembre 2012, avec comme mission de promouvoir la culture sous toutes ses formes et d’organiser des activités culturelles dans des espaces de diffusion alternatifs et inusités. Puis, a suivi en 2014, la création de la Chromatique 5 KM. Une course de 5 KM où les participants se font bombarder de poudre colorée dans les rues d’Amos. Une initiative qui contribue également au financement de La Fée de l’Abitibi-Témiscamingue.

Aujourd’hui, Mathieu est président du Collectif des Fées en Feu, premier vice-président du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue et commissaire de la Commission des Arts et de la Culture d’Amos. « La principale raison pour laquelle j’ai décidé de m’impliquer dans le domaine culturel est que je souhaitais contribuer à la rétention des jeunes talents à Amos. C’est ainsi qu’au cours des dernières années, je me suis fait un devoir, mais surtout un plaisir d’épauler et de donner une voix à nos artistes de la région. » affirme-t-il.

Dans ses temps libres, Mathieu compétitionne dans Lalibaba, la ligue d’improvisation pour adulte amossoise. Selon lui, il y a deux types de personnes; ceux qui disent n’avoir rien à faire et ceux qui inventent des choses à faire. En apprenant à le connaître, vous comprendrez qu’il fait partie de la deuxième catégorie de personnes. “Je crois que c’est dans les gênes des Témiscabitibiens de s’organiser et de se rassembler. La preuve, j’ai déjà vu une partie de pêche sur la glace se transformer en potluck de voisinage rassemblant plus ou moins une cinquantaine de personnes sur le lac.”

Pour Mathieu, les arts et la culture contribuent aux saines habitudes de vie. Cela permet de favoriser la détente, la relaxation et une activité neuronale plus développée chez l’humain. « C’est intéressant de constater que les médecins du Québec prescriront prochainement des visites gratuites au Musée des beaux-arts de Montréal pour améliorer la santé mentale de leurs patients. » Selon lui, la culture doit faire partie de la recette des saines habitudes de vie au même titre que l’activité physique. C’est une question d’équilibre.

 

Texte: Alexandre Legault
Photo: Jenny-Lee Larivière